Les futurs avocats consacrent 7 ans de leur vie à apprendre leur métier. Sept années durant lesquelles ils doivent comprendre, analyser des textes législatifs, apprendre à argumenter. Une fois l’examen du barreau obtenu, vient le moment de se mettre à son compte. Mais quelles sont les démarches ?
Quel statut juridique choisir quand on est avocat ?
On peut être très à l’aise au moment de faire une plaidoirie, mais avoir peu de connaissances dans le monde entrepreneurial et encore moins en comptabilité. Or, quand on devient avocat, il est indispensable de devoir choisir un statut juridique, pour pouvoir exercer.
4 statuts sont possibles. L’avocat peut exercer son activité avec des associés, auquel cas, il se tournera vers une SARL ou encore une SAS.
S’il veut exercer seul par le biais d’une société commerciale, le statut de la SAS ou encore de l’EURL peut être judicieux. Mais il est également possible de se mettre en Entreprise Individuelle ou d’exercer en libéral…
Si avoir le choix est un grand privilège, le statut juridique est primordial car il peut avoir des répercussions sur l’imposition, mais également sur le patrimoine. Comment choisir, quand on ne connait pas les conséquences qui peuvent en découler ? Le métier d’avocat est relativement spécifique et il est nécessaire de savoir s’entourer au démarrage et tout au long de son activité.
Les avocats doivent-ils faire appel à un expert-comptable ?
Les avocats ne sont pas obligés de recourir aux services d’un expert-comptable. Mais il est néanmoins recommandé de le faire. Dans un premier temps, il pourra le solliciter pour l’aider à déterminer quel est le meilleur statut juridique, en fonction de sa situation. Un avocat exerçant en libéral n’a pas les mêmes obligations comptables qu’un avocat qui aurait opté pour une forme sociétaire !
L’avocat va-t-il, pour la gestion de son agenda, passer par l’embauche d’une assistante ? En tant qu’employeur, il va être soumis à des cotisations sociales. Il lui faudra également élaborer des fiches de paie mensuelles. A-t-il les outils et logiciels adéquats et à jour, pour le faire ?
Ce que peut apporter un expert-comptable à un avocat :
Afin de le décider à opter pour un statut juridique plutôt qu’un autre, l’expert-comptable peut dresser un portrait complet de chacun, avec le régime fiscal qui en découle.
Impôt sur le revenu, sur les sociétés, pourcentage de TVA inhérent à l’activité spécifique de l’avocat seront quelques-uns des points traités pour faire le meilleur choix. Il peut également le renseigner sur le régime social (RSI, CNBF, URSSAF) auquel il appartiendra.
Enfin, découleront le fait de devoir ou non tenir des comptes annuels ou de devoir faire une déclaration dite « contrôlée » et saisir le fonctionnement des traitements comptables et fiscaux des débours…
Tous ces renseignements peuvent être pris en amont de l’inscription au barreau. Mais l’expert-comptable peut ensuite mettre en place des missions d’aide à la gestion, notamment ou le renseigner sur des avantages fiscaux auxquels il pourrait avoir droit, au regard de son activité. L’avocat peut, enfin, lui déléguer tout ou partie de sa comptabilité.